Les affres de Julie (3)

Ass

Les affres de Julie (3)
Le médecin considéra Julie avec attention. Sa soeur avait tellement insisté, elle avait fini par prendre ce rendez-vous, et Julie y était allée malgré une grande réticence. C’était l’occasion de parler, avait-elle finalement conclu.

– Vous me dites que la télévision s’adresse à vous ? répeta le psychiatre.

Julie hocha la tête.

– Il y a beaucoup d’angoisse chez vous. Parler, ça va vous aider, mais ça ne suffira pas. Je pense qu’il serait bon de vous prescrire quelques anxiolitiques, si vous me faites la promesse de les prendre.

Julie ne savait pas trop. Elle hocha la tête à nouveau.

– C’est important qu’il y ait une relation de confiance entre nous deux. Sinon, je ne pourrai rien faire pour vous aider, vous comprenez.
– Que pensez-vous de tout ce que je vous ai dit ?

Le médecin fit la moue.
– Je pense que vous avez traversé une étape difficile de votre vie, qui se traduit par quelques formes d’hallucinations, qui peuvent être visuelles, auditives, une rupture avec la réalité, même si cela semble être pour vous la réalité.

– Vous ne me croyez pas ?
– Si, je vous crois. Lorsque vous me dites que vous entendez des bruits de pas, que vous voyez que vos affaires ont été dispercées chez vous, je suis certain que ce soit le cas. Mais cela est votre réalité, et j’aimerai vous ramener vers la réalité.
– Ces médicaments vont m’aider ?
– Oui. Il va falloir vous reposer par contre. Je vous mets un arrêt de travail d’un mois, et vous allez prendre un antipsychotique, ainsi qu’un anxiolitique. J’aimerai que vous m’appelliez dans une semaine pour me dire comment vous vous sentez. Vous allez certainement beaucoup dormir les premiers temps, mais c’est normal. Il faut que vous arriviez à évacuer cette angoisse.

Julie se sentait en colère. Elle s’était livrée, avait raconté ce qu’elle avait vu, et elle avait ce sentiment d’être considérée comme une folle. Elle savait qu’elle n’avait pas non plus d’éléments vraiment probants pour relater ses dires. Elle avait été la seule à voir son appartement en désordre, la seule à voir les images à la télévision. Si tout cela était vraiment le fruit de son imagination ? C’est vrai qu’elle se sentait angoissée. Elle avait peur de son entourage, de son voisin, et de retourner dans son appartement. Et maintenant qu’elle était en arrêt de travail, elle allait devoir y rester encore plus longtemps.

Non, il y avait cette culotte rouge, remplie de sperme, avec laquelle elle avait du se masturber. Elle ne l’avait pas imaginée quand même. Elle l’avait bien eu en main. Ou son esprit lui jouerait des tours à ce point ?

Le médecin tendit l’ordonnance à Julie, qui la rangea dans son sac à main. Elle poussa le lourd fauteuil dans lequel elle était assise et se leva. Le médecin l’accompagna jusqu’au bureau de sa secrétaire pour passer la carte vitale. Le cabinet était orné de boiseries et de tapisseries, dans un ton assez sombre, avec une touche de moderne par la présence de lampes led. Elle remarqua que plusieurs personnes étaient assises en salle d’attente.

– Excusez moi, vous auriez des toilettes ? demanda t-elle en récuperant sa carte vitale.

La secrétaire lui sourit en indiquant une porte au fond du couloir. Julie s’y dirigea et entra dans une pièce avec un lavabo, et deux portes fermées face à elle, l’une pour les hommes, l’autre pour les femmes.
Son telephone vibra.

Elle le prit en main et regarda. Un appel entrant de sa soeur. Elle décrocha.
– Allo, fit-elle d’une voix douce.
– Va aux toilettes des hommes.
C’était une voix froide, masculine, avec un léger écho, qui venait de s’adresser à elle. Elle regarda à nouveau son téléphone, il sagissait bien du numero de sa soeur. Une icone l’invita à accepter une conversation vidéo. Elle appuya dessus.

Elle reconnut son appartement. Sa chambre. Elle vit ses culottes éparpillées sur son lit. Et un sexe d’homme, dressé, en train de se masturber, dans la fameuse culotte rouge ! Elle ne savait pas quoi dire. Sa réaction fut de se diriger vers le couloir, pour montrer cette vidéo au medecin. C’était une preuve accablante de ses dires.
A peine fut-elle sortie des toilettes que l’écran se coupa. Elle regarda son téléphone un moment, retourna à l’historique, put voir qu’effectivement sa soeur avait essayé de l’appeller. Elle leva les yeux, vit que la secrétaire la regardait avec étonnement. Elle marmonna :

– Excusez moi, pas de réseau…

Elle retourna dans les toilettes, car une autre chose était certaine, elle avait besoin d’y aller. Elle se retrouva dans les toilettes, et quelque chose la mit mal à l’aise. La porte des toilettes pour homme était ouverte. Elle était persuadée que les deux portes étaient fermées juste avant qu’elle ne sorte. Personne n’était entré ni sorti.
Alors autre chose était possible. Il y avait quelqu’un à l’interieur, depuis tout à l’heure, dans les toilettes des femmes !
Son téléphone vibra à nouveau. Un appel entrant de sa soeur. Elle décrocha.

– Oui ? fit-elle d’une voix neutre.
– Va aux toilettes des hommes. La porte est ouverte.
Elle s’approcha doucement des toilettes des femmes, saisit la poignée, et, prenant son courage à deux mains, la baissa d’un coup sec. La porte était fermée.
– aux toilettes des hommes, répéta la voix.
Julie donna un coup de poing dans la porte.
– Vous êtes qui putain ??! cria t-elle.
– Si je t’appelle avec le téléphone de ta soeur, c’est peut etre parce qu’elle n’est pas loin…
Julie sursauta. Sa soeur lui avait dit qu’elle passerait chez elle pour lui ramener des affaires.
– Peut etre que je peux lui faire du mal… fit la voix.
Julie, presque malgré elle, se dirigea mécaniquement vers le toilette des hommes. Elle y entra et la voix reprit :
– Tu veux que je fasse du mal à ta soeur ?
– Non, non… murmura Julie.
– Pisse dans ta culotte, je veux voir ça.
Un appel vidéo entra. Toujours en provenance de sa soeur. Elle accepta. Elle vit le sexe de son interlocuteur, en train de se masturber avec sa culotte rouge.
Julie releva sa jupe noire, la retroussant au dessus de sa culotte en dentelles noires également. Elle s’installa sur les toilettes en gardant sa culotte sur elle.
– Oriente le téléphone comme il faut… Et laisse la porte ouverte.
Julie était tétanisée. Ouvrir la porte ? Au risque d’être vue par n’importe qui ? Son envie d’uriner devenait imperieuse. Et son angoisse ne cessait de croitre. La voix refit réferance à sa soeur.
– Je vais lui faire mal. Elle est à coté…

Si elle faisait vite, se dit Julie… Si elle faisait vite…

Elle poussa la porte avec son pied, qui s’ouvrit en grand sur la pièce avec le lavabo, et se mit à pisser fort dans sa culotte. Le jet traversa cette dernière en un jet tout aussi important, et elle orientait son téléphone pour tout filmer en direct.

La porte du toilette pour femmes s’ouvrit, et une jeune femme brune en sortit et eut un mouvement de recul et de dégout en voyant Julie dans cette posture. Julie en lacha son téléphone, qui tomba par terre, et se dressa, se cachant, humiliée, rouge de honte, continuant de se pisser dessus malgré ses efforts pour s’arrêter. Elle se pencha pour ramasser ton téléphone, couvert de pisse et l’écran cassé, lacha un nouveau jet à travers sa culotte, sous le regard de l’autre femme qui sortait dans le couloir et appellait à l’aide.

– Cette femme est folle… ! Elle est folle ! Elle parle toute seule, elle a frappé à ma porte, m’a crié dessus ! Elle pisse par terre !

Julie marcha dans sa pisse, manqua de glisser car elle avait mis des talons, et traversa le couloir à pas rapides, sans regarder la secretaire, qui la dévisageait des pieds à la tête. Elle sentait l’urine. Bien qu’elle arrivait maintenant à se contenir, elle sentait la pisse couler le long de ses jambes. Elle sortit du cabinet du médecin. Elle descendit les escaliers quatre à quatre, puis se retrouva rapidement dans la rue. Elle se perdit dans la foule. Elle se sentit rassurée.
Son téléphone était cassé. Elle pensait à sa soeur. Elle se dirigea vers sa voiture. Par miracle, le bluetooth fonctionnait toujours. Elle demanda à appeller sa soeur.

Celle-ci répondit, d’une voix calme.
– Allo ? Allo ? Tout va bien ? fit Julie.
– Oui… ? Oula calme toi … Ca ne va pas ?
– Ou es tu ? Tu es seule ?
– Je suis passée chez toi, je t’ai fait quelques courses, ton frigo était vide. Comment s’est passé ton rendez-vous ?
– Je… Tu étais chez moi ? Ton téléphone ! Regarde ! Est-ce que tu m’as appellé ?
– Quoi ?
– Regarde l’historique !! Dis moi si tu m’as appellé !
– Tu délires… Non… Non… D’ailleurs il n’y a pas d’historique… Rien aucun appel.
L’historique a du être effacé, se dit Julie.
– As tu toujours eu ton téléphone sur toi, quand tu étais chez moi ?
– Non… Non, je ne le trouvais plus d’ailleurs, je l’avais posé dans ta chambre. D’ailleurs il faudra que tu la ranges, il y avait des culottes un peu partout.

Julie rentra chez elle. Elle traversa son appartement. Sa soeur avait ouvert les fenêtres pour l’aérer. Elle jeta un coup d’oeil à sa chambre, vit ses culottes étalées sur son lit. Elle alla directement à la salle de bain, se déshabilla rapidement, jeta ses vetements dans sa corbeille de linge, et entra sous la douche. Elle termina de pisser tout en se lavant, se frottant le corps avec des gels douche et le faisant mousser sur son corps. Elle avait tellement honte.
Quelque chose vibra. Ce fut comme un coup de marteau. Elle se sentit defaillir.
Elle sursauta. Elle était dans son lit. Il était 8h du matin, et son téléphone portable sonnait. Elle était en sueur.

– Mon téléphone ? se dit-elle.

Il n’était pas cassé. Il était posé à coté de son oreiller. Elle le prit à la main. Un appel de sa soeur. Elle répondit.
– Oui cherie c’est moi, fit sa soeur. Tu n’as pas oublié, tu as rendez vous ce matin chez le psychiatre. J’espère que tu n’appréhendes pas trop… Je te sais si anxieuse en ce moment.
– Non, ça va… marmonna Julie, encore endormie. Elle se redressa un peu, senti quelque chose d’inhabituel.
Elle se rendit compte qu’elle avait pissé au lit.
Elle baignait dans une large flaque d’urine.
Tout cela avait été un rêve ?
Elle se sentit soulagée. Toute son anxiété la tourmantait au point qu’elle en faisait des cauchemars. Elle se sentait perdue, et surtout, elle sentait qu’elle avait besoin de parler à un psychiatre.
Elle descendit sa main lentement sur sa chatte, écarta un peu les cuisses, et, tout en pensant à son père, se masturba.

A SUIVRE
(Merci de laisser un pouce vers le haut si vous souhaitez la suite rapidement)

Bir yanıt yazın

E-posta adresiniz yayınlanmayacak. Gerekli alanlar * ile işaretlenmişlerdir